Occupation trouble

Je retourne à l'école (administration scolaire. Moi ?). Je travaille dans une école (un enseignant. Moi ?). Me semble que cela suffit pour en parler.

2.12.2005

De retour... dans l'actualité cette semaine

Disons qu'il est bien difficile de passer à coté de ces deux histoires. La première, directement du MEQ, la proposition du régime pédagogique, et la seconde cette histoire de l'intégration des élèves en difficultés dans les écoles du Québec.

Le régime pédagogique (outre le fait de proposer des voies de certification pour plusieurs types d'élèves, bien que ces voies devront faire l'objet d'arrimage avec les recommendations du monde du travail) forcera les écoles à adapter leur organisation scolaire de façon drastique. Dans les écoles où les terme souplesse et gestion participative sont déjà en place, le directeur pourra piloter ce changement correctement. Analsyser ce tableau, essayer d'imaginer les répercussions sur les tâches et les membres de l'équipe d'enseignants. J'ai fais l'exercice, je vais y revenir. Mais pour l'instant...bravo ! Le ministère porte un regard juste sur les problématiques de la qualification de tous les élèves.

Et maintenant le pot !

L'intégration des élèves en difficultés (de toutes sortes). Quel beau gâchis de pensées magiques et de reflexions «politicaly correct» ! Il faut arriver à ce constat. Bravo les élèves en difficultés sont de plus en plus encouragés aux études. Maintenant, peut-on offrir à ces élèves un milieu sain, adapté et peut-être différent pour tous les élèves. La journaliste du Devoir offre le portrait global de façon juste.

Il y a le réflexe de l'élève en difficulté d'apprentissage : je suis un loser. Donc pour ne pas trop le rabaisser on tente de l'intégrer dans des classes dites régulières ! Allo les bonzes du MEQ, vous avez déjà dessiné la solution (voir plus haut les voies de qualification).

Et il y a, en toute sincérité et tristesse, les autres élèves. Les élèves qui demandent soins, attention, patience et persistence. Et bien entendu des $$. Est-ce que ces élèves dans la même classe que tous les autres élèves, peuvent saisir leur chance de réussir ? Je crois que non. Sauf si on offre quelque chose... de particulier. Écoutons une enseignante :

«Je suis choquée quand on présente les classes spéciales comme des ghettos pour enfants moins intelligents que les autres», explique l'orthopédagogue. «Ils sont aussi intelligents que les autres, sinon plus, et je le dis deux fois plutôt qu'une. Mais en classe régulière, ils se referment. Si on ne les soutient pas comme nous le faisons ici, ils cheminent à travers leur primaire en multipliant les échecs.»


Alors que le syndicat des enseignants se lance dans le ridicule de moyens de pression portant la marque du bébéisme (mercredi, la journée du silence...je ne parle pas à l'équipe de direction), ce même syndicat a compris que le vrai débat pour les prochaines négociations (et pour le bien de la réforme) sera celui de l'intégration des élèves en difficultés.

Merci au Devoir pour cette amorce de réflexion nationale !

Petit correctif ! Les réflexions qui suivront (à partir de maintenant) sont intégrées à démarche FIDEE groupe 25 session d'hiver...n'est-ce pas ?... Allez je vais compléter le tout bientôt